Agoraphobes et impatients, passez votre chemin, l'édition 2009 du Salon de la Chasse de Rambouillet est conforme aux précédentes: l'hippodrome est loin de tous les axes, en particulier d'une gare, les parkings ridiculement sous-dimensionnés par rapport à la fréquentation, et l'occupation au sol est la plus dense qu'il soit possible d'envisager... les allées sont étroites et on y circule mal, alors même que le week-end n'est pas engagé. Voilà pour l'expérience - en demi-teinte - de la visite que le contenu ne parvient pas vraiment à compenser....
La crise est passée par là: l'ambiance est à l'attentisme, et on trouve peu d'innovations dans les allées, qu'il s'agisse des produits techniques ou des destinations des voyagistes. Sur le front des agences, d'ailleurs, le salon fait comme souvent la part belle aux grandes chasses africaines et les destinations de chasse au gibier d'eau sont souvent présentées comme des compléments d'une offre dont les grands trophées sont la principale composante. C'est sans doute bien, mais entre Elands de Derby et Wapitis géants, les sauvaginiers ont de quoi se sentir un peu déboussolés. Quelques stands, nous permettent de nous raccrocher aux branches de roseau, celui de l'
ACSIF présente quelques sauvagines bien vivantes à défaut d'être belles, et celles de Patrice Bac semblent vivre pour de bon sur ses aquarelles et ses huiles... tout à fait éblouissantes. Un arrêt chez
Belmas père et fils justifie le déplacement à lui tout seul: les sculptures de bécassines sont de plus en plus parfaites, et les quelques "mannequins" que les artistes proposent à la vente ont servi à Christian cette année dans des chasses camarguaises. De stand en stand, on arrive sur celui d'
Esprit Migrateur, dont nous avons présenté quelques destinations dans des notes précédentes... une discussion avec
Yann Legrand est la bienvenue: ce voyagiste est le seul à proposer une offre exclusivement dédiée à la chasse des migrateurs, et il mérite que vous lui confiez l'organisation de votre prochain voyage.
Pour le reste, les fabricants d'optique, de
quads, et les maîtres armuriers entretiennent la machine à rêve. Les amis de retour de voyages qu'on y croise donnent l'envie de les accompagner la prochaine fois, les mains qu'on serre et celles qu'on évite justifient à elles seules la visite. C'est la crise, d'accord, mais on est entre nous, et on y est bien !
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