Je reproduis ici, et avec l'autorisation de son auteur, Michel Collard, un article qu'il a posté recemment sur la Hutte Virtuelle, mais qui, comme souvent avec les propos intelligents, n'a pas eu l'audience qu'il méritait. A la veille de la manifestation prévue le 1er Octobre pour défendre le droit d'usage des appelants, les faits pèseront plus que les chants des appelants au pied de l'Eglise des Invalides. Bonne lecture !
"Le but de cette intervention est de rétablir un certain nombre de vérités sur la circulation des virus aviaires et de mieux cerner comment devrait être partagée la responsabilité de sa diffusion ou de son apparition en France entre l’avifaune sauvage et les élevages avicoles.
Il convient en premier lieu de préciser que l’essentiel des éléments produits ici se rapportent à la circulation des virus IALP (faiblement pathogènes), dont tous les experts s’accordent pour considérer qu’ils sont à l’origine de l’apparition de virus HP (hautement pathogènes) tel que le trop connu H5N1 HP ou encore le H7N7 devenu HP en 2003, qui a infesté les élevages hollandais et aurait tué au moins un homme.
C’est justement après cette dramatique épizootie de 2003 que les autorités sanitaires et la Commission Européenne ont commencé à s’intéresser de très près au phénomène de la circulation des virus faiblement pathogènes. Considérant ce qu’il est advenu depuis lors en la matière, l’attention des autorités s’est portée tout particulièrement sur les formes de virus de type H5 et H7."
"C’est devenu si pressant et important que les foyers d’apparition de ces virus LP dans les élevages doivent désormais faire l’objet d’un rapport officiel à l’OIE, qui les rend publique via le système d’information WAHID.
Extraits :
" La détection d’anticorps dirigés contre des virus de l’influenza aviaire à déclaration obligatoire de sous-type H5 ou H7 chez des volailles, qui ne résulte pas d’une vaccination, devra faire l’objet d’enquêtes approfondies. En cas d’obtention de résultats sérologiques positifs sporadiques, la présence d’infection pourra être écartée dès lors qu’aura été menée une enquête épidémiologique complète de laquelle ne se sera dégagée aucune nouvelle preuve de l'existence d'une infection par des virus responsables de l’influenza aviaire à déclaration obligatoire.
La présence d'une infection par le virus responsable de l’influenza aviaire à déclaration obligatoire est avérée lorsque :
- des virus responsables de la maladie à caractère hautement pathogène ont été isolés et identifiés en tant que tels, ou de l’acide ribonucléique (ARN) spécifique de ce type de virus influenza a été détecté, chez une volaille ou à partir d’un produit issu de cette volaille, ou
- des virus responsables de la maladie à caractère faiblement pathogène ont été isolés et identifiés en tant que tels, ou de l’ARN spécifique de ce type de virus influenza a été détecté, chez une volaille ou à partir d’un produit issu de cette volaille. "
Source : OIE
Or si l’on recherche des traces de foyers de grippe A de sous type H5 ou H7 LP déclarés à l’OIE depuis 2005, on s’aperçoit que l’Italie et la France n’ont déclaré aucun foyer, alors que le Danemark a notifié 3 foyers de sous-type H5 en 2006 ; tandis qu’en 2007 les Etats Unis ont notifié 3 foyers (H7N9, H5N1 et H5N2), le Royaume Unis a notifié 2 foyers de H7N2, et le Portugal 1 foyer de H5N2.
Sources OIE :
http://www.oie.int/wahid-prod/public.php?page=disease_immediate_summary&selected_year=2006
http://www.oie.int/wahid-prod/public.php?page=disease_immediate_summary&selected_year=2007
En revanche, donc, on ne trouve aucune trace de foyers H5 ni H7 LP en France ni en Italie. ???
Et pourtant, l’Italie rencontre depuis plusieurs mois des difficultés et semble ne pas parvenir à endiguer l’apparition de divers foyers de H5 et H7 LP qui ont contaminés de nombreux élevages dans différentes régions.
Voir les rapports officiels italiens ici :
Quant à la France, on ne peut qu’être surpris de constater qu’elle n’a procédé à aucune notification concernant des apparitions ou une présence de virus H5 et H7 LP, alors que les rapports d’enquête des services de la DGAL témoignent d’une présence récurrente de ces virus sur son territoire, le plus souvent dans des élevages de canards.
Certes, la situation semble s’améliorer depuis 2004, mais il n’en demeure pas moins que les virus H5 LP et certains sous-types H7 continuent de circuler sinon à bas bruit, à tout le moins discrètement dans les élevages avicoles.
Conclusions de l’enquête de 2004
" Parmi les 775 élevages d’espèces autres que les palmipèdes, seul un élevage de dindes plein air s’est révélé sérologiquement positif vis à vis des virus de sous_types H5. Ces dindes n’ont montré aucun symptôme ; l’enquête ultérieure réalisée par les agents des services vétérinaires a permis de préciser que ces dindes avaient été élevées dans leurs premières semaines de vie au contact de canards
qui se sont eux-mêmes révélés sérologiquement positifs H5 mais à partir desquels aucun influenzavirus n’a été isolé ; par ailleurs les autres espèces présentes dans cet élevage ont également été séro (H5)- et viro (influenzavirus)- négatives.
28 élevages se sont révélés positifs ou douteux au plan sérologique sur les 225 élevages de palmipèdes prélevés.
Sur les 88 élevages de canards PAG, 3 élevages se sont révélés sérologiquement positifs H5 et 1 s’est révélé douteux vis à vis du sous-type H7. Lors des prélèvements comme lors des compléments d’enquête réalisés, aucun symptôme n’a été observé sur les animaux. Les sérologies complémentaires n’ont pas mis en évidence d’anticorps vis à vis des virus de sous-types H5/H7 (selon le cas) dans 3 élevages sur 4 et dans le 4ème les recherches virologiques n’ont pas permis de mettre en évidence de virus de sous-types H5, par contre un virus de sous type H6N8 caractérisé comme faiblement virulent (indice de pathogénicité par voie intraveineuse nul) a été isolé…
III. DISCUSSION ET CONCLUSIONS
Les résultats 2004 permettent d’une part d’enrichir les données sérologiques préexistantes relatives aux productions françaises de poulets plein air, dindes chair, dindes reproductrices et canards gras, et d’autre part d’acquérir des données pour les productions nouvellement enquêtées comme les dindes et pondeuses plein air ainsi que les pondeuses en bandes multiples, canards reproducteurs, autruches et oies. De plus, les résultats virologiques permettent de démontrer sans ambiguïté la réalité des infections révélées sérologiquement et de connaître les caractéristiques des virus en circulation.
A l’exception d’un résultat douteux, d’ailleurs non confirmé lors d’un prélèvement ultérieur, il est observé l’absence d’infection par des virus de sous-types H7, des volailles de toutes les productions considérées. Ce résultat confirme les données françaises préexistantes (2001 à 2003) pour les productions déjà investiguées antérieurement et apporte des informations satisfaisantes sur les autres productions précitées nouvellement explorées ; en bref l’infection par des virus de sous-types
H7 n’y est pas une préoccupation. Cette situation correspond aussi aux données européennes, à l’exception des Pays Bas atteints par une souche H7N7 en 2003 et de l’Italie qui depuis plusieurs années doit gérer des cas d’infection à virus de sous-types H7N1 puis H7N3, notamment dans sa filière dinde de chair, et de quelques cas ponctuels d’infections à virus de sous-types H7 chez les poulets plein air, oies et ratites dans 3 autres Etats membres.
En ce qui concerne les infections par des virus de sous-types H5 en France, il est observé / confirmé (selon qu’il s’agit de productions nouvellement investiguées ou non) qu’à l’exception des palmipèdes domestiques, l’infection par les virus de sous-types H5 est inexistante ou tout à fait sporadique. A nouveau, à l’exception des données relatives aux ratites, ce résultat corrobore des données européennes. En effet, 4 autres Etats membres déclarent en 2004 des infections par des virus de
sous-types H5 dans leurs productions de canards et/ou d’oies, mais leurs pourcentages d’élevages positifs (0,5 à 1,3 %) est significativement inférieur (p< 0,05) à celui observé en France en 2004, toutes catégories de palmipèdes confondues (12,4%) même s’il convient d’être prudent sur l’interprétation à en donner, du fait de l’absence de précisions sur l’échantillonnage, le ciblage effectif ou non en fonction de facteurs de risque et les modalités d’analyses. Dans notre cas, du fait du
ciblage réalisé, il n’est pas possible de calculer de façon fiable une prévalence d’infection.
Chez les canards prêts à gaver, le pourcentage apparent d’élevages séropositifs H5 (3 sur 88 soit entre 3 et 4 %) est inférieur à celui (11,6 %) observé l’année précédente. Cette différence peut tenir à la période de collecte des sérums (essentiellement en fin d’automne en 2004, essentiellement en fin d’hiver en 2003) de même qu’à la taille plus réduite de l’échantillon en 2004.
Cependant les 8 lots de canards prêts à gaver ayant fait l’objet d’investigations virologiques systématiques ont permis de montrer que cette production pouvait être fréquemment infectée de manière inapparente par des virus faiblement pathogènes (FP)5 (au sens réglementaire) appartenant à de multiples sous-types dont H5N1, H5N2 et H5N3. Nos études phylogénétiques ont montré que les gènes H5 de ces derniers virus étaient proches du gène H5 d’un isolat 2003 H5N2 (FP) provenant de poulets fermiers français mais plus distant de celui d’un isolat H5N3 (FP) 2002 provenant de canards prêts à gaver français. Néanmoins aucun des gènes H5 précités n’était regroupé avec les gènes des virus asiatiques (dont les H5N1 hautement pathogènes actuels et de 1997). Une étude phylogénétique complémentaire a pu montrer que les gènes H5 des isolats français (à l’exception de l’isolat H5N2 2002) étaient très proches des gènes H5 des virus italiens (H5N2) isolés de dindes en 2005. Par ailleurs, nos résultats suggèrent plutôt l’occurrence d’infections successives à partir de sources distinctes. Après chaque infection l’excrétion virale par les canards persiste moins de 4 semaines. Cependant, le maintien d’une séropositivité H5 dans les bandes suivantes suggère soit une infection à
partir d’une nouvelle source, soit la persistance du virus initial dans l’environnement.
De nouvelles études sont nécessaires pour éclaircir ce point et surveiller l’évolution possible de cette situation.
Dans la période d’enquête 2004, la présence de souches dites faiblement pathogènes de l’influenza aviaire n’a entraîné aucune mesure de police sanitaire particulière ; cependant, au titre des précautions qui doivent être prises vis à vis de tout agent infectieux présentant un risque pour la santé animale et aussi dans la perspective de la nouvelle réglementation qui se préparait, il a été recommandé à tous
les éleveurs en charge des élevages qui se sont révélés positifs (pas seulement pour les élevages de canards prêts à gaver) de prendre toutes les dispositions permettant d’éviter la diffusion éventuelle du virus.
Chez les canards reproducteurs, il s’agit des premières données sérologiques positives représentatives et nous ne disposons pas du recul suffisant pour apprécier l’ancienneté de l’infection par des virus de sous-types H5 dans les élevages français, ni pour déterminer à quel(s) âge(s) l’infection se produit. Néanmoins le pourcentage très significativement supérieur (p<0,01) d’élevages positifs au printemps
suggère que l’infection puisse se produire dans le courant de l’hiver. La question de la persistance des virus au sein de cette production est posée. Il est prévu de renforcer la surveillance exercée sur cette production en 2005 au moyen d’une enquête exhaustive portant sur tous les élevages de canards reproducteurs et futurs reproducteurs de l’étage sélection et multiplication ainsi que d’essayer de
mieux cerner les facteurs de risque. A côté de cette surveillance sérologique, il est aussi primordial de pouvoir effectuer une surveillance virologique comparable à celle présentement décrite chez les canards PAG.
En ce qui concerne les ratites, nos résultats restent à vérifier, par une autre approche analytique (à savoir la mise en oeuvre d’emblée de tests d’inhibition de l’hémagglutination ciblant les sous-types H7 et H5. En effet, outre les résultats européens récents déjà mentionnés relatifs aux infections à virus H7, deux Etats membres signalent aussi des cas limités d’infections par des virus de sous-types
H5. De plus, ces espèces sont réputées bien sensibles à l’infection par ces virus comme le confirme la récente épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène en Afrique du Sud. Le maintien d’une surveillance active dans cette production est très recommandée.
Enfin le statut vis à vis des influenzavirus (H5/H7) de certaines productions françaises telles que les pintades, les cailles et le gibier à plume (faisans, perdrix, colverts etc..) reste à déterminer. Mais compte tenu des premiers résultats préoccupants sur les canards reproducteurs chair et gras, il va être prioritaire de faire porter les efforts sur cette filière.
Sources :
http://agriculture.maapar1.agriculture.gouv.fr/spip/IMG/pdf/be_18-bat1.pdf
Tableau résumé de la situation révélée par l’enquête DGAL de 2006 :
Source : DGAL/ Note de service du 4 septembre 2007
http://agriculture.gouv.fr/sections/publications/bulletin-officiel/2007/bo-n-36-du-07-09-07/ote-service-dgal-sdspa/downloadFile/FichierAttache_1_f0/DGALN20078225Z.pdf
Or ces résultats sont à mettre en relation avec une étude conjointe de l’Afssa et l’ONCFS, qui a été menée sur la faune sauvage entre 2000 et 2003 :
" Evaluation de l’état sanitaire de l’avifaune sauvage de deux réserves de chasse et de faune sauvage vis à vis de deux maladies partagées par les oiseaux sauvages et domestiques : l’Influenza aviaire (peste aviaire) et la maladie de Newcastle (pseudo-peste aviaire) "
En effet, les conclusions de cette études mettait en évidence le risque de diffusion des virus aviaires LP, dont notamment le fameux H5, qui circulaient manifestement beaucoup plus largement et visiblement dans les élevages de volailles que dans l’avifaune :
" • Influenza
Pour les virus influenza aviaires, les pourcentages d'isolement sont compatibles avec les données basses de la littérature (établies sur un échantillonnage beaucoup plus important) pour des colverts adultes en migration d'automne (6 % selon SLEMONS et al., 1991, HINSHAW et al., 1980), des sarcelles adultes (1,7 % selon STALLKNECHT et al., 1990), les foulques et les cormorans (respectivement 1 % et 0,4 % selon SUSS et al., 1994).
Tous les isolats AIV (sauf un) sont faiblement virulents. Pour l'isolat H3N8, nous avons émis l'hypothèse d'un contaminant mais nous n'avons pas pu le démontrer. Cet isolat méritera des investigations complémentaires.
7 sous-types de virus influenza ont été observés dont certains plus rares comme le sous-type H9N3, alors que d'autres comme H1N1 et H6N2 sont plus ou moins ponctuellement isolés chez les volailles. En ce qui concerne H1N1, ce sous-type est bien implanté chez le porc et l'homme. La mise en évidence en France du sous-type H9N2 est nouvelle, l'émergence du sous-type d'hémagglutinine H9 est à surveiller tant dans l'avifaune que chez les volailles pour des aspects de santé animale mais aussi de santé publique compte tenu de son potentiel zoonotique.
A notre connaissance, il n'existe pas de données phylogénétiques publiées relatives aux isolats français et notre présente étude apporte donc des éléments nouveaux à cet égard.
L'étude des relations existant entre souches de sous-types H7 est d'un intérêt majeur en terme de surveillance de l'influenza aviaire.
Inversement il est étonnant de constater qu'aucun virus de sous-type H5 n'a été isolé de l'avifaune alors que ce sous-type constitue une préoccupation pour les élevages de canards prêts à gaver du Grand Ouest (source données LNR influenza aviaire – DGAL 2003). On peut donc en conclure que soit l'échantillonnage d'oiseaux sauvages était trop restreint, soit les espèces ciblées n'étaient pas les bonnes, soit ces virus sont déjà enzootiques dans la population de canards domestiques. "
Source :
Enfin, on ne peut manquer de relever que les experts ont convaincu les autorités sanitaires et la Commission Européenne de la nécessité de suivre l’évolution et de lutter contre les virus LP, et notamment les virus H5 et H7, parce que ceux ci sont à l’origine de l’émergence des virus hautement pathogène (H5N1 et H7N7) dans les élevages de volailles.
Pour en témoigner, il suffit de lire les conclusions des experts rapportées devant la Commission Parlementaire française :
2. Une surveillance renforcée sur le terrain
Les épizooties passées ont montré que l’apparition d’une souche hautement pathogène survenait généralement quelques semaines à quelques mois après l’introduction d’une souche faiblement dans des élevages de dindes, de poulets ou de poules. Il est donc indispensable d’exercer une surveillance des élevages de volailles, afin de pouvoir repérer le plus tôt possible la présence du virus.
Cette surveillance est à la fois active et passive. La surveillance active des élevages est assurée par les services vétérinaires départementaux, organisée par le ministère de l’agriculture (direction générale de l’alimentation) et coordonnée scientifiquement par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA). Elle a pour but de repérer la présence de souches H5 ou H7 apathogènes (ne provoquant aucun symptôme) dans les élevages des espèces les plus sensibles au virus, telles que les dindes, et dans des élevages de plein air exposés aux contaminations de la faune sauvage. Elle suit les lignes directrices de la Commission européenne, à laquelle un bilan annuel est adressé. Un
échantillonnage de chaque type d’élevage " à risque " est réalisé en préservant une certaine représentativité de l’ensemble du territoire. Dans les élevages désignés, des prélèvements sont effectués et analysés régulièrement. En cas de résultat positif, des recherches sont engagées pour déterminer l’origine de la contamination et éviter qu’elle ne touche les élevages voisins. "
Source :
Quelles conclusions tirer de ces informations croisées ?
D’abord, on doit retenir qu’il est manifeste et constant que les virus de type H5 et H7 LP circulent au sein des élevages de volailles français.
On pourrait même conclure des divers avis rapportés dans les documents examinés ici, que les élevages de volailles -et notamment de canards – sont peut-être à l’origine de l’introduction des virus H5 au sein de l’avifaune ; et non l’inverse.
En effet, force est de constater que dans les années 2000 à 2004, les virus de sous-type H5 LP étaient très présents dans les élevages de canards, alors qu’ils semblaient absents dans l’avifaune de la même région française.
Dans ce contexte, on ne peut manquer de faire observer que les écouvillonnages pratiqués sur nos appelants n’ont révélé aucune suspicion de contamination ni d’exposition aux virus en cause, alors que ces virus sont toujours présents dans les élevages commerciaux de canards.
Or il est patent que l’Afssa et les autorités françaises savent pertinemment que le risque d’émergence de virus aviaires de sous-type H5 et H7 HP, est d’autant plus élevé que les virus H5 et H7 LP continuent de circuler dans les élevages français et italiens.
Il est par ailleurs surprenant que les autorités françaises et italiennes aient – semble-t-il – omis ou différé les notifications à l’OIE des foyers révélés par les enquêtes pratiquées, alors que les Etats Unis et d’autres pays européens ont régulièrement satisfait à cette obligation de publicité.
Il me semble donc que le ministre de l’Agriculture nous doit des explications.
C’est d’autant plus nécessaire et urgent dès lors que des rumeurs circulent selon lesquelles des canards colverts porteurs de virus H5 auraient été prélevés dans la faune sauvage des étangs de Diane Capelle.
En effet, il est assez probable que ceux-ci ont pu entrer en contact avec des oiseaux contaminés élevés en France ou en Italie, sachant que la migration estivale des Colverts vers le nord étant une constante bien connue des ornithologues et des chasseurs.
Quoi qu’il en soit, le ministre de l’Agriculture et l’Afssa doivent cesser de cacher la vérité au public et renoncer à faire porter la responsabilité de la circulation des virus aviaires à la faune sauvage.
Et les éleveurs de canards doivent (enfin) assumer leurs responsabilités.
Il me semble que la vérité doit être établie, et que la réalité de la situation et des risques doii faire l’objet de communications très officielles et abondamment relayées dans tous les médias.
C’est à mon avis ce à quoi les chasseurs doivent s’employer de toute urgence et avec force.
A nos représentants de montrer l’exemple.
Bon courage !
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