Le coup de foudre dont j'ai parlé plus tôt m'a frappé lorsque je me suis engagé sur la Route de l'Estuaire. De chaque côté de la route, et à perte de vue, des prairies innondées ont instantanément enflammé mon imagination de sauvaginier. Ces marais doivent ressembler à un hâvre pour les bécassines lors du passage de la Madeleine. Mais à l'instant où j'y ai pénétré pour la première fois, à quelques jours du printemps, la Baie de Seine était un paradis bien réel où tous mes rêves prenaient forme.
Les yeux occupés par le spectacle des gabions, des prairies innondées et des dizaines d'oiseaux posés sur les herbiers mouillées j'ai raté mille occasions de m'arrêter, jusqu'à ce que ce panneau m'invite à me garer pour avancer un peu plus dans le marais.
L'Epi de Saint Vigor... j'avais entendu ce nom plusieurs fois au détour de conversations de huttiers. On m'avait dit que l'endroit était beau, et j'espère que ces quelques photos rendent compte de cette réputation. Une roselière dense à droite et de grandes prairies noyées à gauche. Je laisse la place aux images en espérant qu'elles expliquent mieux que moi pourquoi je suis tombé sous le charme des lieux.
Prairies noyées aujourd'hui, platières cet été ?
Roselière, cygnes et gueutes (?).
Une mare et son gabion
Un gabion de l'Epi de Saint Vigor
J'ai pris la liberté de monter sur le toit de plusieurs gabions... j'espère que leurs propriétaires ne m'en voudront pas.
(Suite et fin de cette note le 18 mars)
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